Les agents immobiliers dotés de technologie remplacent ceux qui n’en ont pas rythme est toutefois plus lent que prévu. Il n’y a pas encore de fournisseurs perturbateurs comme Uber ou Airbnb (en regardant d’autres industries) qui changent notre compréhension fondamentale de l’immobilier et de la construction. C’est peut-être aussi l’une des grandes forces de notre secteur, car son évolution n’est pas précipitée, mais réellement réfléchie. Nous devrions assister à des efforts supplémentaires dans le cadre de la transformation et à une évolution lente, mais constante de la compréhension». Récemment, SwissPropTech a intensifié son activité en Suisse romande, avec un partenariat avec Privilege Events et leur conférence phare RENT Switzerland. En mars 2024, la 5ᵉ édition de l’événement prendra place au SwissTech Convention Center de l’EPFL, symbole de l’innovation. RENT Switzerland poursuit sa montée en puissance et réunira 2’500 professionnels autour d’un nouveau concept.
Reste-t-il de la place pour l’humain?
Pour Adrian Künzi, CRO & co-fondateur de properti, première entreprise PropTech dans l’immobilier en Suisse, «c’est la combinaison de la technologie et des personnes qui conduit au meilleur succès. Dans le secteur de l’immobilier résidentiel, où les propriétaires sont des particuliers, on constate une forte demande d’assistance personnelle et d’expertise spécialisée. Malgré les progrès et les avantages offerts par la technologie, le facteur humain continue d’apporter une contribution décisive et hautement appréciée».
La solution logicielle optimise et automatise de nombreux processus pour les transactions immobilières, comme l’analyse des données, le traitement électronique des contrats et la communication avec les clients. Cela permet de gagner en qualité de service, en efficacité et en transparence. Grâce à des technologies telles que les visites virtuelles et les processus automatisés, la charge de travail des clients comme des professionnels de l’immobilier est réduite, ce qui améliore l’expérience client. Ces innovations numériques contribuent à offrir un meilleur service à la clientèle, mais favorisent également la concentration sur des activités à plus forte valeur ajoutée et, en fin de compte, augmentent les profits pour toutes les parties concernées.
S’adapter ou être évincé
Tous les maillons de l’immobilier sont concernéspar la digitalisation. «À une époque de progrès incessant, de nouvelles technologies et de disruption profonde, la notion de business as usual a perdu son sens dans le secteur immobilier», souligne Adrian Künzi. Une transformation continue n’est pas seulement nécessaire, mais décisive pour la pérennité d’une entreprise. L’adoption rapide de ChatGPT en est un exemple frappant. Cet outil d’intelligence artificielle a atteint 100 millions d’utilisateurs en seulement deux mois. Pour beaucoup, il est aujourd’hui devenu un outil indispensable. Parallèlement, ChatGPT a révolutionné le marché des services textuels à une vitesse impressionnante. Ceux qui ne se sont pas adaptés à temps ont été évincés.
Extrait du « Propriété » du 24 novembre 2023. Vous trouverez d’autres publications dans notre newsroom.
Limites et obstacles
Pour le co-fondateur de properti, il existe des domaines dans lesquels la numérisation n’est pas toujours possible ou avantageuse, par exemple pour établir des relations personnelles ou pour prendre des décisions complexes et émotionnelles.
Le manque de digitalisation chez les prestataires de services traditionnels tels que les notaires ou les administrations constitue un obstacle majeur. Ces acteurs sont souvent fermement ancrés dans des méthodes de travail traditionnelles et, sans leur capacité d’adaptation, la transformation digitale de l’ensemble du secteur ne progressera que lentement. L’interopérabilité des systèmes est un autre problème. Même si certains processus sont numérisés, l’incompatibilité entre différents outils digitaux et plates-formes peut entraîner une fragmentation et une transmission inefficace des données.
À cela s’ajoute le facteur humain. De nombreuses personnes sont des êtres d’habitude et hésitent à rompre le statu quo, par scepticisme vis-à-vis des nouvelles technologies ou par simple commodité. Il est essentiel d’impliquer collaborateurs, clients et partenaires dans le changement numérique et de les soutenir dans cette démarche.
Les temps changent rapidement et les entreprises qui ne s’adaptent pas à cette dynamique risquent de perdre leur pertinence et leur position sur le marché. Adrian Künzi fait ce constat : «L’activité immobilière dans son ensemble doit être repensée. Il en résulte un fossé croissant entre les acteurs rompus au digital et ceux qui s’en tiennent aux méthodes traditionnelles. Les agents immobi- liers dotés de technologie remplacent ceux qui n’en ont pas».
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