Faits clés :
- En cas de divorce, les formes de propriété et les régimes matrimoniaux sont déterminants pour le partage de la propriété du logement.
- Les aspects fiscaux tels que l’impôt sur les plus-values immobilières, la valeur locative et la déduction des intérêts débiteurs doivent être pris en compte.
- Des conseils d’experts donnés à un stade précoce permettent de trouver des solutions équitables et viables.
Un divorce n’entraîne pas seulement des défis émotionnels, il soulève également des questions importantes concernant la propriété commune du logement. Outre la charge mentale, les aspects juridiques, financiers et fiscaux doivent être clarifiés.
Régimes matrimoniaux et formes de propriété en Suisse
En Suisse, le partage des biens en cas de divorce est régi par le Code civil (CC). Les trois régimes matrimoniaux déterminent la manière dont les biens communs sont répartis :
- La participation aux acquêts: Le régime matrimonial standard sans contrat de mariage : les biens acquis pendant le mariage sont partagés, tandis que les biens propres (par exemple les héritages) restent chez chacun des conjoints.
- Séparation de biens: les biens restent strictement séparés ; chaque partenaire conserve sa propriété. Ce régime nécessite un contrat de mariage.
- Communauté de biensLes biens communs appartiennent aux deux partenaires et sont partagés en cas de divorce. Les détails sont fixés dans le contrat de mariage.
Les concubins sont également soumis à des règles spécifiques en matière de répartition des biens, car ils ne sont pas couverts par les régimes matrimoniaux du CC. Dans ce cas, il est important de conclure des accords contractuels afin d’éviter les litiges. Pour plus de détails sur ce sujet, consultez le blog « L’immobilier en concubinage ».
Outre les régimes matrimoniaux, les formes de propriété jouent également un rôle décisif dans la gestion de la propriété du logement.
- Propriété exclusive : si le bien immobilier appartient à un seul des conjoints, il reste sa propriété après le divorce.
- Copropriété: les deux conjoints sont inscrits au registre foncier avec certaines parts. Ces parts peuvent être différentes et sont réglées en conséquence en cas de divorce.
- Propriété commune: le bien immobilier appartient conjointement aux deux partenaires, sans parts définies. Les décisions concernant le bien immobilier doivent être prises conjointement.
Que faire de la propriété commune ?
Différentes options sont disponibles en fonction de la situation individuelle et de l’accord conclu :
1. vente du bien immobilier
Le bien immobilier est vendu et le produit de la vente, après déduction des dettes, est réparti en fonction des parts de propriété. C’est une solution pragmatique, en particulier si aucun des partenaires ne peut ou ne veut financer seul le bien immobilier. Toutefois, des impôts sur les plus-values immobilières peuvent s’appliquer.
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2. reprise par un conjoint
L’un des conjoints reprend le bien immobilier et rembourse l’autre en fonction de sa part. Dans ce cas, la banque de financement doit vérifier si le partenaire restant peut supporter seul l’hypothèque. Cette solution n’entraîne pas l’imposition immédiate de la plus-value immobilière, car elle est considérée comme une vente à imposition différée.
3. poursuite de la propriété commune
Si les partenaires conservent le bien immobilier, par exemple pour le louer. Un accord écrit sur la gestion et la répartition des revenus et des frais courants doit être conclu.
4. mise à disposition à titre gratuit
Dans de rares cas, l’un des conjoints reste gratuitement dans le bien immobilier tandis que l’autre détient sa part. Cette disposition est stipulée dans le jugement de divorce et est particulièrement adaptée lorsque des enfants sont concernés.
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Qu’advient-il d’une hypothèque commune ?
Une hypothèque commune nécessite des dispositions claires en cas de divorce. Les scénarios suivants sont possibles :
- Partage de l’hypothèque: Dans de rares cas, l’hypothèque est divisée entre les deux partenaires. Cette opération est complexe et nécessite une modification du contrat d’hypothèque.
- Remboursement par la vente: l’hypothèque est remboursée avec le produit de la vente. Le produit restant est réparti.
- Reprise par un partenaire: un partenaire reprend la totalité de l’hypothèque. Cela suppose l’accord de la banque.
Aspects fiscaux du divorce
Les conséquences fiscales d’un divorce dépendent fortement de la solution choisie pour le bien immobilier. Lors de la vente du bien immobilier, l’impôt sur les plus-values immobilières est généralement prélevé et varie en fonction du canton et du montant de la plus-value. Si l’un des conjoints reste dans le bien immobilier, il est imposé sur la valeur locative en tant que revenu. En outre, les intérêts de la dette peuvent être déduits fiscalement en fonction de la propriété et de l’utilisation du bien immobilier. Ces facteurs doivent être pris en compte lors de la prise de décision afin d’éviter tout désavantage financier.
Exemple pour illustrer
M. et Mme Huber possèdent un bien immobilier commun d’une valeur fiscale de 1 200 000 CHF et une hypothèque de 620 000 CHF. Mme Huber reste pour l’instant dans la maison, tandis que M. Huber prend en charge les intérêts de la dette de 16 000 CHF et verse une pension alimentaire de 2 000 CHF par mois. Cet arrangement affecte à la fois l’impôt sur la fortune et l’impôt sur le revenu des deux partenaires.

Fazit
Le règlement de la propriété du logement en cas de divorce nécessite une planification et un conseil minutieux. Outre les aspects juridiques, les conséquences fiscales doivent également être prises en compte. L’implication précoce d’experts tels que des avocats et des conseillers financiers peut aider à trouver une solution équitable et viable pour les deux parties.
Remarque : cet article est fourni à titre d’information générale et ne remplace pas un conseil juridique individuel.
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